Sans papiers et Droit d'asile : appel au Cercle de silence

Publié le par LDH Pays Royannais

Devant la persécution,
toute personne a le droit
de chercher asile et de
bénéficier de l'asile en d'autres pays”.

article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme

Partout en France, les Cercles de Silence commencent à faire du bruit.

La section LDH du pays Royannais apporte son soutient à cette initiative et participera au prochain Cercle de Silence, vendredi 19 septembre, à La Rochelle.

A La Rochelle, depuis cet été, des citoyens se réunissent chaque 3è vendredi du mois, place de l’Hôtel de ville, pour :
- dénoncer  les obstacles administratifs qui visent à rendre de plus en plus difficile l'obtention d'un titre de séjour et contraignent des hommes, des femmes, des familles entières à vivre et à travailler dans la clandestinité et la peur, privés de tout projet et de conditions de vie simplement décentes.
- refuser cette chasse aux étrangers qui inflige aussi des traumatismes profonds à ceux qui en sont les témoins, à la société toute entière, aux enfants particulièrement. Les atteintes à la dignité de quelques uns blessent tous les hommes dans leur humanité.
- refuser les interpellations au faciès, l'enfermement d'hommes, de femmes et même d'enfants dans des Centres de rétention Administrative et leur expulsion.
- dénoncer l'enfermement de personnes en Centre de Rétention Administrative du seul fait d'être entrées en France pour mieux vivre et sauver leur vie.
- dénoncer les conditions de détention inhumaines dans les Centres de Rétention Administrative et les zones d'attente des aéroports et, avant tout, leur existence.

Cette situation, dénoncée par des associations, a été confirmée par le comité des droits de l’Homme des Nations Unies. Chargé de contrôler l’application du pacte international relatif aux droits civils et politiques par les États, ce comité a rendu un rapport cinglant (1) concernant la France pour sa politique en direction des étrangers sans papiers et demandeurs d’asile (centres de rétention inappropriés, conditions inadéquates, rétention de mineurs, renvoi d’étrangers menacés dans leur intégrité, restrictions sur le droit effectif à demander l’asile, difficultés du regroupement familial, tests ADN...).
Dans l’Union européenne, le droit d’asile n’est plus aujourd’hui qu’une peau de chagrin gérée comme une variable d’ajustement des politiques migratoires.

Nous pensons qu'il est important d'engager une réflexion collective sur ces questions, en France et en Europe.
Nous voulons que la France redevienne un pays d'accueil, sans cesse enrichi et transformé par des êtres humains venus du monde entier.

Publié dans étrangers

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